Bonjour Julien, pouvez-vous vous présenter brièvement?
Bonjour, je suis un pêcheur de 26 ans qui habite à proximité de la région Nantaise. Je recherche – avec mon frère David – exclusivement les carnassiers depuis près de 20ans sur l’ensemble des eaux des Pays de la Loire mais également de l’hexagone. Comme tout le monde nous avons débuté avec notre père sur des pêches d’attente au posé pour ensuite évoluer sur des pêches itinérantes et actives du leurre. Si cela nous a permis de toucher un peu à tout, cela a également permis de forger nos caractères et nos pêches de prédilection. Aujourd’hui, je me suis spécialisé sur la pêche du sandre et du brochet en float-tube.
Comment avez-vous découvert le float-tube?
Mon frère et moi avons découvert le float-tube il y’a près de 15ans à l’occasion d’une excursion de pêche sur le site de Pescalis dans les Deux-Sèvres. Très vite nous avons été conquis par cette pratique et nous avons franchi le pas en 2009, à nos 18ans, pour partir à l’assaut des rivières et lacs régionaux. Depuis nous n’avons jamais arrêté !
Vous faites partie de l’équipe de France 2015 de float tube. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes arrivé là?
Oui cela fait déjà quelques années que je fais partie de cette équipe de France. J’y suis rentré au fil des années de compétition et des différents résultats obtenus.
Maintenant, une sélection n’est pas uniquement basée sur le « Palmarès » mais également sur d’autres différents critères qui sont la connaissance des parcours, la gestion du temps, la capacité d’adaptation, de travailler en groupe, le comportement, etc…
Ainsi tous les ans, une équipe est étudiée puis attribuée. Une place qui reste accessible à tous les pêcheurs « compétiteurs ». Chaque année de nouveaux pêcheurs s’illustrent avec un niveau des compétiteurs de plus en plus élevé. La relève arrive et même chez les plus jeunes.
Dites-nous ce qui vous plait le plus dans la pêche en float tube?
La liberté ! Je pense qu’il s’agit vraiment du terme à retenir. On met à l’eau où et quand on veut, il s’agit d’un « engin » facile à mettre en place, simple à manipuler et commode à transporter. Autant d’avantages qui en font un outil très intéressant pour la pêche et ce, qu’on y aille pour la journée où que pour quelques heures. De plus la pêche en float-tube est très stable et en terme de dérive (même avec du vent), la précision de pêche est extraordinaire. J’adore cette pêche au point de souvent bouder une proposition de pêche en bateau.
Avez-vous un modèle que vous recommanderiez? Si oui pourquoi?
Depuis mes débuts, j’ai eu confiance aux modèles « Trium » de chez JMC qui alliaient l’espace, le volume de rangement et la robustesse. Un float-tube tout terrain qui m’a permis aussi bien de pêcher les petites rivières que les grands lacs français en toute quiétude. Pour autant en 2016, j’ai décidé de changer complètement mes habitudes avec les nouveaux floats-tubes SARO. A cela plusieurs raisons :
– des grandes poches amovibles qui vont me permettre de préparer mes sorties pêche en avance
– son faible encombrement qui va faciliter le transport en voiture
– sa toile de Zodiac pour un séchage rapide
Quel est votre meilleur souvenir en float?
Il est difficile de faire un choix après les milliers d’heures que j’ai pu passer à jouer au canard. Je pense que bien loin des captures que j’ai pu réaliser, il s’agit peut-être de l’ensemble des moments passés sur des sites sauvages perdus ici et là en France. Seul sur l’eau à glisser ans un silence uniquement rompu par un brame où les chants d’oiseaux. Cette liberté et discrétion m’a permis de pêcher de magnifiques sites de pêche.
A l’inverse, le pire?
Le pire ??? Sûrement tous les désagréments du côté sportif de cette pêche. Remonter à la fin d’une journée de pêche tout le parcours à contre-courant ou avec un vent dans le dos. Ou peut-être se retrouver planté au beau milieu d’un lac à plusieurs centaines de mètres des berges et avoir une envie pressante !
Pour vous quelle est la chose dont vous ne pourriez pas vous passer pour une sortie en float?
Je vais avouer que cette question est très compliquée à répondre. Dans certaines circonstances, j’aurai tendance à dire le sondeur pour les pêches dans les grands milieux mais je ne le trouve pas forcément indispensable en petit milieu… L’appareil photo me semble être la « chose » pour moi qu’il est impossible d’oublier.
S’il permet de prendre les clichés des différentes captures il permet également de faire de belles photos de paysages ou autres rencontres inattendues (animaux, oiseaux…). En float, le pêcheur est vraiment au raz de l’eau avec des angles de vues parfois magnifiques pour des souvenirs gravés à jamais.
Un petit conseil pour celui ou celle qui voudrait se lancer dans la pêche en float-tube ou se perfectionner?
Pour se lancer, je pense qu’il s’agit surtout d’une volonté de découverte. Il y a souvent beaucoup de craintes dans le float-tube que cela soit dans la stabilité, l’usage, les déplacements, etc… Les pêcheurs hésitent parfois longtemps avant de franchir le pas mais je tiens à les rassurer : n’hésitez pas !!! Je le redis, l’engin est plus stable qu’un bateau et le risque de « crevaison » très faible même avec les hameçons. Dans ce dernier cas, le trou est souvent de petite taille et le pêcheur a largement le temps de rejoindre la bordure pour une réparation ou une fin de pêche.
Pour les pêcheurs souhaitant se perfectionner, j’ai un unique conseil : bougez ! Le fait de multiplier les expériences de pêche aux quatre coins de la France, permet d’apprendre à pêcher dans de nombreux milieux et de s’expérimenter. La compétition est également un excellent moteur pour progresser en pêchant parmi les autres compétiteurs et/ou dans des eaux inconnues.
Les acquis sont souvent de bonnes bases dans la pêche mais se forcer à découvrir permet également de revisiter ses bases, de les améliorer et de découvrir de nouvelles pratiques ou astuces.
Un petit mot pour la fin?
La pêche en float-tube est un moyen unique d’accéder partout, aussi bien sur les lacs pêchables en bateau que dans les petites rivières aux bordures inaccessibles sans cale à bateau. Il s’agit d’un outil unique pour assouvir sa passion et découvrir de nouveaux terrains de jeux. Mais attention comme dans toutes les pêches, les approches et les choix techniques sont les éléments primordiaux à prendre en compte pour capturer du poisson. Le float-tube est uniquement un outil pour aller encore plus loin…
Je tiens à remercier Julien Himbert (champion de France de float tube 2013) d’avoir accepté cette petit interview.
Vous pouvez retrouver et suivre Julien sur:
- -> Le blog de la team Himbert